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Epître aux confinés N° 7

Épître aux confinés N° 7



Saint Cyr-sur-Loire, le 2 mai 2020



Chers frères et sœurs,


Journée mondiale de prière pour les vocations

Demain, nous entrons dans la 4ème semaine de Pâques. Ce dimanche, traditionnellement du Bon Pasteur, nous invite à prier pour les vocations. Il me semble opportun d'en rappeler ici quelques éléments fondamentaux.

Le Concile Vatican II a pu repréciser que la vocation fondamentale ou universelle est la vocation à la sainteté, inaugurée dans le baptême. (1) C'est là notre vocation à tous (2), dignité sans égale, quel que soit notre état de vie. Et de fait, il est apparu dès les temps apostoliques, que ceux qui exercent un ministère (épiscopal, presbytéral ou diaconal) ainsi qu'un peu plus tard ceux qui professent des vœux religieux (moines, moniales, religieux, religieuses, consacrés) soient mis à part pour servir ce projet sa s équivalent. Mis à part (mais certainement pas au-dessus), nous favorisons par le rassemblement de la communauté et son envoi, la gloire et la louange de Dieu par le service du frère. A l'instar de Saint Martin, le Christ se révèle au travers de la figure du pauvre blotti à la porte d'Amiens. Il ne nous pousse pas simplement à aimer les pauvres comme si l'attention que nous pouvions avoir pour eux se distinguerait de la sienne. Non, Jésus se laisse librement identifier sur la croix à toute souffrance et à toute pauvreté. Le pauvre d'Amiens, le pauvre aujourd'hui, c'est bien lui.

L'impossibilité, ces temps-ci, de vivre le culte public a extrait les fidèles des églises. Nous en sommes tous peinés et déconcertés. Mais nous pouvons interpréter cela comme une nouvelle Pentecôte poussant chacun à (re)devenir cette Eglise "en sortie" chère au Pape François (3). Le culte, la messe en particulier demeure la source et le sommet de toute la vie chrétienne (4) indispensable à la vie du chrétien. Mais précisément, si l'eucharistie est la source, c'est bien pour irriguer quelque chose. C'est tout l'enjeu de persévérer dans la recherche de l'unité de sa vie : unité entre ce que je crois et ce que je vis au quotidien. Dès lors, le Concile Vatican II, en rappelant la dignité sans égale du baptême, souhaitait permettre à chacun de prendre à nouveau conscience de l'importance de sa mission dans le monde. Cela passait certainement par une collaboration accrue de tous à la vie de l'Eglise, notamment dans les actions liturgiques et pastorales. Mais l'enjeu n'était certainement pas d'abord, je pense, de grouper les chrétiens autour des affaires ecclésiales et paroissiales, en prenant le risque de constituer une Eglise autocentrée, ne se préoccupant que de sa survie à court terme, comme n'importe quelle autre institution humaine. On parle parfois du cléricalisme de certains clercs... on pourrait aussi, me semble-t-il, réfléchir à la cléricalisation d'une partie des laïcs. Gageons que ce temps fera peut-être sur ce point aussi, l'objet d'une conversion pastorale et missionnaire.

  1. "Appelés par Dieu, non au titre de leurs œuvres mais au titre de son dessein et de sa grâce, justifiés en notre Seigneur, les disciples du Christ sont véritablement devenus dans le baptême de la foi, fils de Dieu, participants de la nature divine et, par conséquent, réellement saints. Cette sanctification qu'ils ont reçue, il leur faut donc, avec la grâce de Dieu, la conserver et l'achever par leur vie" (Lumen Gentium n° 40)
  2. "L'ensemble de ceux qui regardent avec la foi vers Jésus auteur du salut, principe d'unité et de paix, Dieu les a appelés, il en a fait l'Église, pour qu'elle soit, aux yeux de tous et de chacun, le sacrement visible de cette unité salutaire" (LG n° 9)
  3. Etre une Église qui sort en permanence, "communauté évangélisatrice […] qui sait prendre sans peur l'initiative, aller à la rencontre, chercher ceux qui sont loin et arriver aux carrefours des routes pour inviter les exclus" (Pape François, La Joie de l'Evangile n° 24).
  4. LG n° 11


Le rétablissement du culte ?

La déception de nos communautés chrétiennes est grande de savoir que le culte public ne sera pas possible en mai. Quelques observations s'il vous plait.
Et d'abord, modulons nos réactions : je vous propose de relire et méditer le chapitre 13 de la Lettre de Saint Paul aux Romains. Gouverner aujourd'hui est une tâche infiniment ardue. Pour notre part, chrétiens, nous défendons avec détermination la notion de bien commun, élément constitutif de la Doctrine Sociale de l'Eglise. La recherche du bien commun doit permettre d'éviter la dérive hélas clairement identifiable au sein de nos sociétés occidentales, qui consiste à donner outrageusement la priorité aux droits individuels et aux groupes de pressions minoritaires. Une posture s'ensuit presque immanquablement : celle de se situer en victimes pour obtenir quelque chose. L'Eglise ne peut pas tomber dans ce piège.
Certes, nous constatons sans naïveté la réouverture des commerces, des écoles et autre lieux de vie, avant celle des églises. Qu'est ce que cela signifie ? D'abord que la sécularisation est une réalité pour notre pays. Il faut en prendre acte. Ensuite, en considérant que la Foi qui nous anime, ô combien vitale pour nous, est tout de même d'un autre ordre que le redémarrage d'une société de consommation qui a depuis longtemps fixé ses priorités : l'avoir sans limite et le savoir sans discernement. Notre soif de l'eucharistie n'est pas un caprice à mettre au même rang qu'un pot de peinture dans un magasin de bricolage ou qu'un pantalon dans un magasin de prêt-à-porter. Notre désir eucharistique se hisse à la mesure du désir de Jésus sur la croix : "J'ai soif" (Jean 19, 28). Un désir non pas transitoire et éphémère mais appelé à devenir toujours plus durable et profond. La dimension religieuse, l'Eglise est reléguée au rang d'accessoire, pierre rejetée des bâtisseurs ? Elle n'en demeure que plus certainement la pierre d'angle (Mt 21, 42). En tout cas ce n'est pas quelques semaines de privations supplémentaires qui vont nous faire perdre la Foi.

Bon dimanche à tous et à bientôt !

Abbé Thibault Bruère 02 47 54 46 00



Pour les plus anciens de la communauté de Saint-Pie-X, nous recommandons à vos prières le frère capucin Francis Scandella. Né en 1941 à Calais, ordonné diacre à St-Cyr-sur-Loire par Mgr Ferrand en 1974, il y effectua quelques années de ministère jusqu'en 1978. Il revient à Tours, de 2001 à 2008, puis de 2011 à 2015. A cette date, bien malade, il est parti à la maison médicale des Capucins, à Angers.

"Que le Seigneur fasse briller sur lui son visage et lui donne la paix." (Père Jean- Claude Berra)



INTENTIONS DE MESSE du 3 au 12 mai 2020

  • Dimanche 3 [4ème dimanche de Pâques] à 11h00
    • aux intentions de la famille FOURNIER – PERROT
    • pour Philippe GEMENEZ
    • pour les vocations
    • pour Jeannette LEBEAU (vivante)
    et celles et ceux dont les obsèques ont été célébrées cette semaine :
    • René PAPIN
    • Frère Francis SCANDELLA
  • Lundi 4 [Saint Antoine de Tours] à 9h00 pour la conversion du monde et de chacun
  • Mardi 5 à 9h00 pour une intention particulière
  • Mercredi 6 [Saint Avertin] à 9h00 pour René LEBLOND
  • Jeudi 7 à 9h00 pour Benoit et sa famille
  • Vendredi 8 à 9h00
    • pour les scouts et guides
    • pour Marie Sophie
  • Samedi 9 à 9h00
  • Dimanche 10 [5ème dimanche de Pâques] à 11h00 aux intentions des familles
    • CHUPIN
    • GUILMET
    • LETARD
    • MONARD
    • GIRAUD
    • MARTIN de FONJAUDRAN
    et pour Guy GUILMET
  • Lundi 11 à 9h00 aux intentions de la famille LORETTE
  • Mardi 12 à 9h00 dédicace de la cathédrale



Dernière modification le : 03/05/2020 @ 15:51
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