Épître aux confinés N° 5Saint Cyr-sur-Loire, le 16 avril 2020 Dis-nous, Marie Madeleine, qu'as-tu vu en chemin ? J'ai vu le sépulcre du Christ vivant, j'ai vu la gloire du Ressuscité. J'ai vu les anges ses témoins, le suaire et les vêtements. Le Christ mon espérance est ressuscité !
Cet extrait de la séquence de la messe de la Résurrection pour vous souhaiter à tous, chers frères et sœurs, une belle et sainte fête de Pâques ! Nous mesurons à quel point le chant de "l'alléluia" est, en ces instants indistincts, ce cri déchirant nos nuits humaines, les poussant à l'espérance. Une espérance pour reprendre le fameux Mémorial de Pascal "non pas envers le Dieu des philosophes et des savants" (ce dieu-là ne peut que décevoir, tôt ou tard), mais orientée vers "le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob, le Dieu de Jésus Christ" qui seul a les paroles de vie éternelle. (Jn 6, 68-69)
S'ouvre devant nous une période de 50 jours nous conduisant à la fête de la Pentecôte, comme son nom le suggère. Ainsi, la célébration de Pâques se développe au long des 7 semaines, les huit premiers jours constituant une octave consacrée avant tout à la prise de conscience de la Résurrection du Christ et au souvenir du baptême. Par ce temps long (plus long que le carême !), l'Eglise veut favoriser en nous la joie de Pâques, non pas éphémère et fugace mais au contraire plus lente, voire peut être même plus poussive au départ, mais en définitive plus profonde et réfléchie. Evidemment, notre éducation religieuse et peut-être même parfois nos liturgies accueillent sans sourciller les "mystères". Ainsi, nous connaissons l'adage : "passée la fête, passé le saint !" qui suggère que chaque chose doit être faite en son temps, car après il est trop tard. Il n'en est pas ainsi des fêtes du Seigneur. Prenons le temps de recevoir la résurrection de façon progressive et dynamique, en nous laissant conduire jusqu'à la Pentecôte. C'est de cette façon là aussi que nous éviterons la "consommation des fêtes religieuses" qui nous précipite presque inconsciemment à passer à autre chose très vite. C'est vrai pour Pâques, cela l'est encore plus pour Noël, je trouve.
Observons les choses de plus près. Les évangiles de la Vigile et du dimanche de Pâques demeurent finalement assez mesurés dans la révélation de Jésus ressuscité. Chez l'évangéliste saint Jean, à la messe du jour, il n'est même pas question de rencontrer Jésus. Il faut d'abord se rendre au tombeau et constater qu'il est vide. Ceci n'est pas sans signification pour notre propre vie personnelle. Bien sûr, en bons apôtres que nous sommes, remplis d'Esprit Saint, nous savons qu'un des éléments clefs du temps de Pâques est l'annonce de la résurrection, couronnement de la Bonne Nouvelle. Mais il me semble que, à la suite de Marie Madeleine et des apôtres, nous ne pouvons pas faire l'économie de nous rendre au tombeau. Autant serait il fallacieux et contraire à toute la prédication de Jésus de vouloir y demeurer, autant faut il nous- même accomplir cette sorte de pèlerinage jadis effectué par les amis de Jésus au matin du troisième jour. Ce pèlerinage intérieur, existentiel nécessaire pour repartir et chercher Dieu là où il est. Car le tombeau c'est l'imprévu, l'inimaginable, l'inconcevable.
Prenons le temps dans ces premiers jours de pâques d'observer le tombeau et d'y entendre la voix du Seigneur nous appelant au dehors. Prenons le temps d'observer dans ce vide apparent les linges posés à plat qui ont soulagé le corps de notre Seigneur. Prenons le temps, enfin, d'accueillir cette tendresse infinie du Père qui dans sa divine miséricorde nous a pour toujours pardonnés du péché et délivrés de la mort. Sans cette contemplation préalable, sans cette intimité matutinale, ou nous demeurons comme éberlués et hésitants à la suite des disciples d'Emmaüs et des apôtres sur le rivage, la Pentecôte n'est guère envisageable comme un irrésistible élan missionnaire.
Après le Carême et les jours de la passion, nous savons que le temps pascal n'est pas si évident et pas seulement parce que notre confinement se prolonge. Accueillir la résurrection du Christ, c'est consentir à éprouver cette angoisse mêlée d'une joie encore indicible. La Paix soit avec vous ! Ne craignez pas !
+Thibault Bruère 02 47 54 46 00
De la part de notre Archevêque Vincent JORDY, aux fidèles de l'Archidiocèse de Tours, et à toutes personnes de bonne volonté,
Chaque année, le 10 novembre, veille de la fête de Saint Martin, il est de tradition que l'Archevêque bénisse la ville par l'intercession de son Saint Patron, figure de charité et d'attention aux plus pauvres et aux plus fragiles.
En juillet 1849 lors de l'épidémie de choléra qui frappait la ville, à la suggestion du "Saint homme de Tours", Léon Papin-Dupont, l'Archevêque de Tours invita à une procession des reliques de Saint Martin qui eut un effet notable sur la maladie et sur le moral des habitants.
Aujourd'hui, une pandémie mondiale frappe notre pays. Un confinement sanitaire nécessaire mais lourd et exigeant nous est demandé.
Pour nous donner la force de le vivre, pour rendre grâce et intercéder pour les soignants et les métiers qui nous permettent de continuer à vivre, pour demander la consolation pour les familles endeuillées et ayant des malades, pour que des relations plus fraternelles et solidaires nous unissent maintenant et aussi à l'issue de cette épreuve, pour que les croyants soient fortifiés dans leur foi, qu'ainsi ils témoignent de l'espérance et gardent un vrai zèle missionnaire, je bénirai la ville par l'intercession de Saint Martin, le dimanche 19 avril à la Basilique Saint-Martin en la fête de la divine Miséricorde à 18h30.
Que saint Martin, patron de notre diocèse et de la ville de Tours, témoin de la charité et de la miséricorde, nous ouvre la route de l'espérance. INTENTIONS DE MESSE du 16 au 25 avril 2020
- Jeudi 16 OCTAVE à 9h00 aux intentions de la famille LESIMPLE
- Vendredi 17 OCTAVE à 9h00 aux intentions de la famille LAGADIC-BENOIT
- Samedi 18 OCTAVE à 9h00 pour les résidents des FOSSES BOISSÉES
- Dimanche 19 DIVINE MISERICORDE – OCTAVE à 11h00 :
Famille DE GAUDEMARIS-RANÇON, défunts famille KOLB-VOISIN et MARIE, Antoine REJAUDRY, Jean François MASSÉ
et Simone BERTHE, Monique LORION, Fernande AUZANNEAU, Francis LANNES, Nicole DUTRON dont les obsèques ont été célébrées ces derniers jours
- Lundi 20 à 9h00 pour la paroisse
- Mardi 21 (St Anselme) à 9h00 pour les dirigeants
- Mercredi 22 à 9h00 pour ceux qui sont empêchés d'entourer leurs défunts
- Jeudi 23 (St Georges) à 9h00 pour les scouts et les guides
- Vendredi 24 à 9h00 aux intentions de la famille LEGROS
- Samedi 25 à 9h00 aux intentions de la famille MEREL-IMBAULT, pour St MARC, évangéliste, le Père Marc HAMON
Dernière modification le : 25/04/2020 @ 17:22
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