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Saint Cyr-Sainte Julitte (St Cyr/Loire)


Saint Cyr-Sainte Julitte

Parvis Jean-Paul II, 37540 Saint Cyr/Loire - Montrez-moi sur la carte

Bâtie au bord d'un grand fleuve navigable, au débouché du Ruau de Sainte-Anne, un canal naturel communiquant avec le Cher (et qui n'a été comblé qu'au XIXè siècle), St-Cyr-Ste-Julitte est d'abord une modeste église pour les mariniers et les pêcheurs qui vivaient là : son port gérait un trafic commercial agricole important (vin et céréales des riches exploitations de la vallée de la Choisille).

Elle compte au nombre des nouvelles paroisses fondées par Saint Brice, successeur de saint Martin à l'épiscopat de Tours (397-444). A la même époque, saint Amâtre, évêque d'Auxerre (388-418) rapporte d'Orient des reliques de saint Cyr, dont le culte se répand très rapidement : la nouvelle église lui est dédiée. Toulouse, Saint-Amand et Nevers, placées également sous son patronage, reçoivent des reliques, et de nombreuses localités prennent en outre son nom.

Selon les compilateurs dominicains du XIIIè siècle, seule la passion de saint Cyr et de sa mère sainte Julitte rédigée par Théodore, évêque d'Iconium (aujourd'hui Konya en Turquie et d'où sont originaires les deux martyrs) à l'époque de Justinien est authentique : il a recueilli le témoignage du chancelier Marcien, lui-même renseigné par un vieillard appartenant à la famille des deux saints. Les autres textes sont apocryphes et fantaisistes, en particulier la liste et la description des invraisemblables supplices subis par Cyr et Julitte, ainsi que les très longues réponses que fait le tout jeune Cyr (il est encore porté dans les bras de sa mère) à son juge.
La mère et le fils ont subi le martyre à Tarse, durant le règne de l'empereur Alexandre (IIIè siècle). Ils sont fêtés le 16 juin.

Le premier document mentionnant Saint-Cyr sous son nom actuel date de 886, soit presque cinq siècles après la fondation de la paroisse par Brice. Cette époque est troublée par les raids danois : en 903, 28 églises sont ravagées par les flammes dans le diocèse (en plus de la basilique Saint-Martin). Saint-Cyr-Sainte-Julitte, située au bord de la Loire est certainement du nombre.
Elle sera rebâtie à partir du milieu du XIè siècle, dans le style roman avec une abside semi-circulaire. La nef prend alors ses dimensions actuelles (8,30m sur 21,60m). Deux chapelles latérales (plus petites qu'aujourd'hui) sont ajoutées au nord et au sud. La totalité du bâtiment est recouvert d'une charpente en bois, dissimulée par un lambris polygonal. L'entrée se faisait par la façade ouest (cette porte, rendue inutile par la construction ultérieure du porche sud sera murée le 11 juin 1740 selon les instructions données en 1731 par l'archevêque lors d'une visite pastorale.)

L'église, qui a peut-être souffert pendant la guerre de Cent Ans est embellie sous le règne de Louis XI : les chapelles latérales sont agrandies pour former le transept tel que nous le voyons aujourd'hui; la toiture du sanctuaire et du chœur est élevée au niveau de celle de la nef, l'élégante flèche à charpente octogonale est bâtie. Les voûtes de pierre remplacent peu à peu le lambris polygonal, en commençant par l'abside qui prend alors sa forme semi-octogonale pour recevoir les ogives. Elles sont achevées en 1522, comme l'atteste l'inscription dans la chapelle de la Vierge.
L'intérieur terminé, le porche de la façade sud est édifié, en remplacement d'un petit édicule qui permettait l'accès aux combles. Cet ajout provoque le transfert du cimetière primitif, situé sur le flanc sud, dans l'enceinte de l'actuelle Perraudière.

Au XIXè siècle est entreprise une ample campagne de restauration.
Les fonts baptismaux en marbre blanc sont installés en 1837 (seul le fût est plus ancien-XVIè siècle-).
Les cloches sont remplacées en 1859 : celle du midi pèse 200kgs et se nomme Cyr-Charlotte-Rosalie ; celle du nord, Julitte-Louise-Marie pèse quant à elle 150kgs.
A l'extérieur, dans une niche du contrefort du transept sud, est placée une statue de sainte Eulalie, en hommage à Mme Eulalie Enou dont la générosité a permis d'élargir les abords de l'église de ce côté en supprimant à nouveau un cimetière qui avait succédé en 1735 à celui transféré à la Perraudière au XVIè siècle. Le cimetière actuel (rue de la république) a été béni par le Cardinal Morlot le 3 septembre 1854.
En 1885, trois autels décorés de panneaux de porcelaine peinte, issus des ateliers de Lobin sont placés dans le sanctuaire et dans chacune des chapelles latérales. Le maître-autel est décoré d'une Cène peinte par L.Bigot, natif de Saint-Cyr. Il a également exécuté la mort de saint Joseph dans le transept Sud ainsi que les trois panneaux du transept Nord : l'Ange gardien au centre, entouré de l'Ange Gabriel apparaissant à Marie et Raphaël guidant Tobie. Dans le transept Nord, la Dormition de la Vierge a été peinte par R.Damon et la Crucifixion par F.Pitard.
Les vitraux de cette époque, exécutés eux aussi par Lobin, ont disparu. Ils ont été remplacés par des verrières en grande partie abstraites, issues de l'atelier d'Yvan Guyet (dit Van Guy), successeur de Lobin.
Un quatrième autel est récemment venu compléter le mobilier liturgique. Il est néanmoins beaucoup plus ancien (fin XVIIè siècle, en bois doré) et se trouvait avant la Révolution au monastère de Beaumont à Tours (ensuite Ecole du train). Transféré à la chapelle Saint-Jean de l'ancien couvent de Picpus rue Rapin, il a souffert de déprédations (la porte du tabernacle ainsi que des statues ont disparu). En 1990, grâce à l'intervention de l'abbé J.-P. Sazerat, la ville de Tours en fait don à St-Cyr pour un franc symbolique.

Quelques tableaux ornent la nef :
  • au fond, le martyre de saint Erasme, d'après Poussin. Le martyre de saint Cyr et sainte Julitte
  • Mur Nord de la nef : saint François recevant l'Indulgence de la Portioncule; XVIIè s., école espagnole ou italienne, offert en 1874 par l'ancien maire.
  • Dans le transept Nord : la résurrection du fils de la veuve de Naïm.

Dans le chœur, deux statues médiévales (XIIIè siècle) retrouvées en 1875 au-dessus des voûtes et provenant d'une ancienne poutre de gloire (au temps où l'église était recouverte d'une charpente), représentant Marie (portant la main à sa joue en signe de grande affliction) et Jean l'Evangéliste : ils se trouvaient de part et d'autre de la Croix du Christ, cette dernière ayant disparu.


Dans le transept sud :
  • Vierge à l'Enfant, terre cuite peinte d'un artiste manceau (1er tiers du XVIIè s.).
  • Saint Pierre, patron des pêcheurs, XVIIè s., tête restaurée au XIXè s., peut-être par Avisseau.
  • Saint Clément, patron des mariniers (jeté à l'eau avec une ancre accrochée au cou, la mer s'est ensuite retirée pour découvrir son tombeau), terre cuite blanchie, XIXè s.
  • un bas-relief en marbre de Carrare, représentant la mort de saint Martin, œuvre de Damien, vers 1880.
  • Saint Vincent, patron des vignerons (terre cuite, fin XVIIIè ou début XIXè s.)
Deux autres statues (un groupe figurant saint Cyr et sainte Julitte ainsi qu'un saint Roch) se trouvaient également dans le transept. Ils sont aujourd'hui à Chemillé-sur-Dême, donnés par l'abbé Barbier.
La verrière méridionale est d'O. Momsain-Geon; donnée par M.Delavigne-Delville, en mémoire de ses trois neveux tués en 1940.

Dans le transept Nord, une statue de Saint Michel, et surtout l'orgue sorti en 2000 des ateliers de Bernard Aubertin, facteur dans le Jura (13 jeux, 2 claviers, 776 tuyaux).


Dernière modification le : 03/12/2019 @ 12:44
Catégorie : Les clochers

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